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Nouvelle pièce !
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PANIQUE AU DÉCOLLAGE

Y a-t-il un pilote dans l'aéroport ? 

Pièce co-écrite avec Éric Beauvillain

DURÉE : 100 minutes

 

DISTRIBUTION

- 11 comédiens hommes ou femmes

 

COSTUMES & DÉCOR

Aucune tenue spécifique recommandée. Excepté pour l’hôtesse/stewart et le/la bagagiste qui peuvent avoir des tenues adaptées à leur profession.

Un hall d’aéroport avec quelques sièges. Dans la mesure du possible, deux sorties

L'HISTOIRE

Branle-bas de combat dans la salle d’attente de l’aéroport…

Il y a des passagers, une hôtesse, un bagagiste, c’est normal.

Il y a également deux tueurs qui sont plus bêtes que redoutables, un flic qui voit du louche partout, un parieur qui parie tout et n’importe quoi, un escroc à la sauvette, des jeunes mariés qui se sont perdus, un enterrement de vie de jeune fille…

Et puis il y a la grève des pilotes.

Tout ce petit monde aimerait bien qu’on arrête de déconner pour pouvoir décoller.

C’est mal barré !

UN EXTRAIT

LUCRÈCE. Tu restes là !

DEXTER. J’ai faim ! J’ai repéré des petits chocolats dans le distributeur qui m’ont l’air très sympa… Avec noisettes, caramel…

LUCRÈCE. On n’est pas là pour manger mais pour ne pas attirer l’attention.

DEXTER réfléchit. On vient ici pour ne pas se faire voir ? (avec un geste d’évidence) On aurait mieux fait de rester chez nous, ça aurait été plus facile…

LUCRÈCE. Comment tu fais pour prendre l’avion sans venir à l’aéroport, quintuple imbécile ?

DEXTER. J’aime pas quand tu cries, Brigitte !

LUCRÈCE. Ne m’appelle pas Brigitte ! (prenant des airs de gangster) On a dit que j’étais Lucrèce, “L’Ange de la mort”. Et toi, tu es ?

DEXTER content de lui. Gaëtan Bordeaux, ton cousin !

LUCRÈCE lui donne une baffe sur la tête. Tu es Dexter, dit “Le Massacreur” ! Répète !

DEXTER. Dexteur, le massacrère ! Je peux aller chercher mon chocolat aux noisettes, maintenant ?

LUCRÈCE. Non, on n’attire pas l’attention !

DEXTER. Je sais manger sans attirer l’attention, pour qui tu me prends ?

LUCRÈCE. Ne demande pas si tu ne veux pas savoir ! On fait profil bas !

DEXTER. D’accord, va pour le chocolat sans noisettes, ça sera plus discret... (Lucrèce lève le poing pour cogner) Même sans noisette ? (baissant et tournant la tête de façon ridicule). J’ai le profil assez bas ?

LUCRÈCE. On-ne-fait-pas-de-vagues !

DEXTER. On ne pourrait pas, il n’y a pas d’eau… (sourire con)

LUCRÈCE. Sym-bo-li-que-ment ! Le profil bas sans vagues !

DEXTER. Ah ! Oui, symlobiquement… Comme dans les livres… Ceux où y’a pas d’image… J’ai jamais rien compris à ça, parce que madame Murguin, la prof de français…

LUCRÈCE le coupant. Et on se tait !

DEXTER. Ah… D’accord… (un petit temps) Ça ne va pas être marrant… (Lucrèce lève le poing) D’accord, d’accord ! (il met une main sur sa bouche pour ne pas parler)

LUCRÈCE paniquée. Où est la valise ?! (Dexter, main sur la bouche, désigne la valise que porte Lucrèce) Oh purée, j’ai cru que je l’avais perdue ! (elle file une baffe sur le crâne de Dexter) C’est de ta faute, ça !

DEXTER retire sa main juste le temps de dire. Aïe ! (et remet aussitôt sa main. Il parle main sur la bouche, donc incompréhensible) uheuhan, eu me hihaiour a ahize e aman…

LUCRÈCE. Quoi ?

DEXTER retire sa main. Tu croyais avoir perdu les diamants ?

LUCRÈCE baffe. Tais-toi, bougre d’âne ! (Dexter remet sa main)

EUGÈNE. J’ai bien entendu ? Vous avez dit diamants ? Ça m’intéresse, parce que…

LUCRÈCE le coupant. Il n’a pas dit diamants ! Il a dit euh… Romans… Aimants… Mamans… ! Partant ! Partons ! (ils s’éloignent d’Eugène)

RENÉ. Ah ! Dites donc, vous… Vous travaillez ici ?

MARCEL. Non, je suis pêcheur de saumon en Islande mais parfois, je me déguise en bagagiste pour m’amuser…

RENÉ. Mince, je n’aime pas le saumon ! Vous ne sauriez pas où je peux trouver quelqu’un qui travaille ici ?

MARCEL après un bref temps, étonné que René ait marché. Moi, par exemple !

RENÉ. Vous m’avez dit que… (comprenant) D’accord… On joue les petits malins ! (suspicieux) Vous travaillez ici mais vouliez me faire croire que ça n’était pas le cas… Louche, ça, louche…

MARCEL. C’est vous qui êtes louche… (amusé) Vous avez vos papiers ?

RENÉ sort une carte de police. René Queffellec, police nationale, c’est à quel sujet ?

MARCEL. Oh merde !

RENÉ. Un problème ! Je le subodorais !

MARCEL. C’est vrai que vous avez une tête à subodorer…

RENÉ. Dites donc ! Un peu de respect ! Quel est le problème ?

MARCEL. Il n’y a pas de problème…

RENÉ. Vous venez de dire le contraire ! Doublement louche ! Fini de jouer. Vos papiers !

MARCEL. Oui… Non… C’est que… (mielleux) Je peux vous renseigner d’une information de renseignements… Monsieur le Commissaire ? Je suis là pour vous servir, savez-vous ?

RENÉ se gorgeant. Affirmatif ! Notre vol de 9h42… Il part bien à 9h42 ?

MARCEL. Tout à fait Monsieur Maigret, puisque c’est le vol de 9h42…

RENÉ. Pourquoi n’est-il pas annoncé ? Louche, ça ! Qu’est-ce que vous avez à répondre ?

MARCEL. Ben… Ben… Voilà une excellente question, Monsieur Colombo !

RENÉ d’un air exagérément soupçonneux. Il y a un souci que vous cherchez à me cacher ! Ne niez pas, mon flair me parle !

MARCEL. Mais pas du bout… Pas du mou… Pas du tout… C’est l’écran qui est capricieux… Je vais me renseigner, Monsieur Navarro ! (il s’éloigne avec une courbette)

On entend une voix d’aéroport, dans les haut-parleurs, quasi incompréhensible.

VOIX. “Votre attention, s’il vous plaît. Les passagers du vol cricchchhcri à destination de cricchchhcri, embarquement porte cricchchhcri, sont priés de cricchchhcri. Suite à cricchchhcri, le vol cricchchhcri…”

 

(à suivre)

Chuis pas un lapin,

chuis pas un lapin !

Nous allons nous scinder par équipes de un, ce sera plus efficace.

Sous prétexte qu'il est né

avec trente minutes de retard,

il est toujours à la bourre !

Je suis née prématurée,

c’est pas pour autant que j’arrive

avec deux mois d’avance !

Quand j’ai la tête en bas, mon cerveau colle à mon crâne, ça me fait des parasites à l’intérieur  !

C’est ça que j’étais en train de chercher avant de chercher

ce que je cherchais !

Je pars moi-même en safari sur les traces d’un serial killer, reconstitution historique dans les moindres détails, avec éventration au sécateur, étalage de tripes et sang à volonté.

Il est tombé sur le tapis roulant, enfermé dans une soute,  assommé en se cognant sur un chariot et coincé sous une tonne de valises.

Rien de grave.

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