FAIS PAS TA COCOTTE
Une comédie vaudevillesque
Pièce co-écrite avec Stef Russeil
DURÉE : +/- 100 minutes
DISTRIBUTION
Deux versions : 10 ou 11 comédiens + un petit rôle muet
De 3 à 9 femmes + 3 à 9 hommes
COSTUMES, ACCESSOIRES & DÉCOR
L’action se déroule sur une scène avant le montage des décors.
Une porte côté cour, une porte côté jardin si possible. Une chaise, un fauteuil.
Le reste des décors sont à l’imagination de la troupe (bouts de décors qui traînent, panneaux de porte posés au mur, un portant avec des bouts de costumes, coiffeuse, boite à outils, projecteurs, escabeau…)
La pièce se passe de nos jours, chacun peut être habillé à sa convenance, il n’y a pas de costumes d’époque
L'HISTOIRE
Ce soir, c’est la représentation de la dernière chance pour le théâtre de la ville : Madame la Maire, vient d’annoncer que, dès demain, le théâtre sera remplacé par un parking.
Le directeur compte sur Angélo, un metteur en scène mégalo pour le sauver en recréant Un fil à la patte de Feydeau, dans les costumes et les décors de l’époque.
Excellente idée ! Sauf que l’affaire semble bien mal engagée.
Les décors et accessoires n’arrivent pas, les costumes ont cent ans de décalage avec la pièce, le metteur en scène promet de se marier avec une comédienne, et fait la même promesse à une autre femme. La première est éprise d’un réalisateur, la seconde est convoitée par le directeur. Une comédienne malade est remplacée par une femme de ménage… Attention, danger !
Il y a du théâtre dans le théâtre et du vaudeville dans le vaudeville !
Cette pièce est un clin d’œil au vaudeville, avec amants et maitresses qui se croisent, catastrophes qui s’enchainent, personnages atypiques et mensonges multiples.
« Fais pas ta cocotte » est une comédie moderne, avec des vrais morceaux de Feydeau dedans, déjantée, loufoque, 100 % écrite pour faire rire le public.
À noter : « Fais pas ta cocotte » est un clin d’œil à la dernière pièce de Feydeau « On va faire la cocotte ». Cette pièce pourtant inachevée se joue encore.
UN EXTRAIT
ALFRED. On commence ? « Vous avez l’Opéra devant vous et l’avenue dans le dos ! Vous vous retournez vivement ! » (il se retourne sur lui-même brusquement et attend que Ducasse fasse de même. Elle ne bouge pas. Insistant :) « Vous vous retournez vivement… »
JOSÉPHINE à Ducasse. Il faut vous retourner !
DUCASSE. Moi ?
ALFRED. Ben oui, vous ! Mon personnage dit : « Vous vous retournez vivement… », donc, vous vous retournez. Vivement. Comme ça. (Il se retourne et se retrouve dans sa position initiale).
DUCASSE. Ah d’accord ! (Elle se retourne et se retrouve inversée par rapport à Alfred).
ALFRED. Non, ça ne va pas, il faut qu’on se tourne pour finir tous les deux dans le même sens. Compris ?
DUCASSE. Compris ! (Elle se tourne, lui aussi. Ils se retrouvent dans l’autre sens, mais de nouveau inversés).
JOSÉPHINE. Cha va touchours pas ! Tournez-vous !
Ils recommencent le manège inverse pour aboutir encore à un résultat inversé.
ALFRED. Tournez ! (Ducasse tourne, ils sont dans le même sens) Ne bougez plus. Je vais reprendre ma réplique. Quand je dis « Vous vous retournez vivement… », vous vous retournez ! (Ducasse se tourne) Non ! Pas maintenant ! (Il se tourne, ils sont dans le même sens) Quand je le dis. Uniquement quand je le dis !
DUCASSE. Vous l’avez dit !
ALFRED. Non, je ne l’ai pas dit !
JOSÉPHINE. Chi, vous l’avez dit !
ALFRED. D’accord, je l’ai dit. Mais c’est comme si je ne l’avais pas dit. Maintenant on dit que je ne le dis plus comme si je ne l’avais pas dit jusqu’à ce que je le dise comme si je l’avais dit.
DUCASSE. Vous ne pouvez pas dire « Jacques a dit » ? Comme ça je saurai quand il faut se retourner..
JOSÉPHINE. Ah non, ch’est pas marqué « Chakadi » dans le texchte
ALFRED. Prête ?
DUCASSE. Prête…
Joséphine se met en position d’attente pour tourner.
ALFRED. Trois… quatre… c’est parti ! (Elle tourne) Qu’est-ce que vous faites ?
DUCASSE. Vous avez dit « c’est parti » !
ALFRED. C’est parti pour la réplique, mais je ne l’ai pas dite !
DUCASSE. Quoi ?
ALFRED. La réplique !
DUCASSE. Ah d’accord.
JOSÉPHINE. Vous chavez vu, moi ch’ai pas tourné !
DUCASSE. Fayotte !
ALFRED. On recommence.
(à suivre)
Oh non ! Oh si ! Oh quoi ? Oh merde !
CHIEL MON MÔRI !
CHIEL ! CHIEL ! CHIEL !
« C’est un Philips, un Dyson, un Rowenta !
Que dis-je un Rowenta !
C’est un Moulinex ! »
Moi, ch’ai un défaut de prononchiachion ? Ch’est nouveau, cha !
Si elle me cherche là-bas alors que je suis ici, faudrait que j’aille là-bas. Mais si elle me cherche ici alors que je suis là-bas, elle ne me trouvera pas ici.
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